vendredi 19 septembre 2014

C'est la rentrée !

Le best seller de la rentrée !

Et c'est reparti pour un tour, avec la chasse aux petits nouveaux, de belles expos à voir, des rencontres enrichissantes, de nouveaux ouvrages à dévorer...

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Le marché est toujours aussi dynamique pour la céramique 50, surtout pour les très belles pièces de la "Sainte Trilogie" (JOUVE, CHAMBOST et RUELLAND), qui ne font pas long feu chez les professionnels et atterrissent bien souvent à l'étranger, auprès de riches collectionneurs, notamment si elles transitent par la case "grande galerie".

Heureusement, certaines arrivent encore à passer à travers les mailles du filet et font ainsi le bonheur de collectionneurs "normaux".

Il est donc encore possible de se faire plaisir sans (trop) se ruiner, heureusement, mais c'est hélas de plus en plus difficile car la céramique moderne a le vent en poupe (l'offre est largement inférieure à la demande) et de nombreux céramistes jusque là plutôt confidentiels sont enfin en train de trouver leurs amateurs grâce aux écrits de collectionneurs passionnés et aux expos de pros courageux.

Les prix ne peuvent donc que continuer à croître et ce n'est que justice pour les artistes en question, même si cela ne fait pas l'affaire du collectionneur peu fortuné. On ne peut hélas pas avoir le beurre et l'argent du beurre, comme dirait l'autre...

Bref, bon courage si vous débutez une collection maintenant :-).

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En ce moment, côté évènements et expositions :

- Les Puces de Saint-Ouen sont en fête ce week-end. Allez donc y faire un tour car dans chaque stand de marchand il y a au moins une céramique qui traine : faience ancienne française ou asiatique, ceramique Art nouveau, Art déco, de Vallauris ou d'ailleurs...

- Les RUELLAND sont toujours à l'honneur chez Thomas FRITSCH. C'est l'occasion idéale de découvrir le superbe travail de ce couple emblématique de la céramique 50 ou (et) de compléter votre collection avec des pièces triées sur le volet ! L'exposition dure jusqu'au 31 octobre.

- Vassil IVANOFF, l'un des grands céramiste de la Borne, est exposé à l'atelier FRANCK-DELPIERRE, 47 rue Bonaparte à Paris, jusqu'au 28 septembre. Intéressez-vous au grès des années 50/70. Personnellement, je découvre et j'adore ! En ce moment, je suis en pleine période JOULIA, MOHY, DEBLANDER, PIERLOT, etc.

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A propos de rencontres, si cela vous dit : rendez-vous le dimanche 12 octobre aux Puces de Saint-Ouen pour un "déjeuner de collectionneurs"

Au menu : céramique 50, bien sûr mais aussi arts décoratifs, marché etc. C'est tout à fait informel et à midi pétantes à "Une affaire famille", ma cantine locale. L'adresse étant très courue (on y mange très bien et le rapport qualité/prix est imbattable), je devrai réserver une ou plusieurs (je l'espère !) tables quelques jours avant. Merci de vous inscrire dès que possible en cliquant ICI.

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Côté lecture, deux ouvrages particulièrement intéressants sont récemment parus aux éditions Louvre Victoire :


- "LES RUELLAND, CERAMISTES" (bilingue français-anglais, 23 x 30 cm, 288 pages, 564 photos, broché, 50 €, dans toutes les bonnes librairies).

Jacques (1926-2008) et Dani (1933-2010) Ruelland.

Dès 1950, avant même de décider de leur union, Jacques Ruelland, alors étudiant en peinture, et Dani Dupin, étudiante en sculpture, tous deux aux Beaux-Arts de Paris, décident d'oeuvrer ensemble à travers un moyen d'expression qui d'emblée semble leur convenir : la céramique. Tout de suite divers partis-pris se dessinent dans la façon dont ils abordent leur art. Sur le plan de la forme, ils veulent créer des volumes dépourvus d'un axe, dont le profil, dessiné d'un seul trait servirait d'inspiration pour la création de pièces, dont le galbe descendant serait toujours un peu différent du galbe montant, de l'effet même du coup de crayon. Sur le plan de la matière, ils désirent travailler sur une base sombre, c'est ainsi qu'ils s'intéressent au résultat qu’apporte la poudre de manganèse incorporée à la terre blanche de Provins qu'ils utilisent. Sur le plan de l'émaillage, ils vont, là encore, être forcés à de nombreux essais puisque les émaux vont réagir de façon bien particulière sur ce nouveau support. C'est la conjonction de toutes ces résolutions qui fera le succès de leur oeuvre dont la palette vibrante restituera tant le dynamisme que l'élan créatif du couple. Leur atelier, situé rue de Buci, leur permet de baigner dans l’univers créatif de Saint-Germain-des-Prés où ils côtoient des artistes de toutes les disciplines, tandis qu'ils exposent à la Galerie du Siècle. Très influencés par l'univers de la danse, où ils ont de nombreux amis, ils créent des familles d'objets, dont la dynamique de groupe, leur permet de transposer un jeu scénographique en proposition plastique. Les Ruelland poursuivent tout au long de leur création parisienne une oeuvre aux coloris éclatants, jusqu'à leur départ, en 1970, pour la région d'Avignon où ils auront deux ateliers pendant vingt ans. L'un, au pied du mont Ventoux, dans lequel ils concevront les formes, l'autre, aux Angles, où ils multiplieront leurs recherches en matière d'émaux. Enfin, la découverte des qualités sonores de leurs formes en balance les conduiront à créer leurs innovantes vasques sonores, d'où s'élèveront des concerts sous les mailloches de Michel Deneuve et Alain Kremski.


(Texte de l'éditeur).

Un "beau livre", absolument indispensable à tout amateur de céramique 50 !

Deux critiques seulement, car l'art est difficile : la qualité de certaines photos, qui laisse à désirer et l'absence de légendes pour beaucoup d'entre elles (dimensions et date de création, au minimum). Dommage.

NB : il existe une version comportant un chapitre supplémentaire, "Intérieurs de collectionneurs", diffusée en exclusivité par la galerie Thomas FRITSCH.

- "VARIATIONS VIREBENT" (23 x 30,5 cm, 288 pages, 654 photos, broché, 40 €).


Il y est présenté la fabrique depuis sa création en 1924 et ses activités dans les domaines électro-techniques puis artistiques. A la fin des années 60, des designers réalisent des formes pour Virebent qui sont alors déclinées en blancs, émaillées ou décorées. Sortant des prises de vues habituelles des objets, les auteurs ont demandé à des photographes de promener les vases dans des univers urbains ou naturels et de les mettre en scène pour qu’ils soient sublimés par le décor ou inversement. Il en ressort ainsi un livre qui s’apparente autant à l’univers de la céramique qu’à celui de la photographie.

Historique complet richement agrémenté de photos depuis l'origine de la famille Virebent à Toulouse jusqu'à nos jours.

(Texte de l'éditeur).

Je ne l'ai pas encore lu mais seulement feuilleté et l'idée de scénographier les pièces est excellente ! De très belles photos.

Gageons qu'il nous permettra d'être incollable sur la fabrique de Virebent, à laquelle de nombreux artistes, comme Yves MOHY, confièrent des modèles.

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