lundi 30 décembre 2013

Balade marseillaise

Retour à la maison pour "Poissons au grill"

Aujourd'hui, pour ma dernière balade de l'année, direction Marseille, ma ville natale ;-), retrouvée avec autant de plaisir, afin de rendre visite à mon ami Georges BRIATA, dans son atelier du cours d'Estienne d'Orves.


Arrivée à Saint-Charles à 9 h 30. Ah si le projet de vitrail de l'ami Georges (une allégorie de Marseille) pouvait un beau jour jour remplacer ce panneau publicitaire ! Marseille aurait ainsi le privilège d'avoir le plus grand vitrail d'Europe...


Le projet en question, bloqué pour des raisons bassement financières et surtout parce que l'art est hélas le cadet des soucis des politiques locaux...


Point de thon rouge ni de bonite chez les pêcheurs du quai des Belges. Adieu poisson cru à la tahitienne du 31 décembre :-(.


L'ombrière du quai de la Fraternité est toujours aussi spectaculaire.


Un petit autoportrait, comme le font tous ceux qui passent sous cette dernière.


Le Vieux Port est toujours aussi beau !


Une forêt de boîtes à lettres : nous sommes arrivés chez Georges, au 25 du cours Honoré d'Estienne d'Orves. L'adresse est connue car elle abrite "les Arcenaulx", librairie-galerie-restaurant fondé par l'éditrice Jeanne LAFFITTE, véritable institution marseillaise.


Georges a revu avec plaisir sa première version de "Poissons au grill", la plus réussie et que j'ai récemment eu le plaisir d'acquérir :-).


Et hop, une photo pour les archives. A gauche, des maquettes du vitrail. A droite, une grande toile sur Bora.


En 2008, nous sommes allés ensemble en Polynésie. Depuis, des toiles aux sujets tahitiens naissent régulièrement, comme ces deux petites merveilles - j'adore le format "à l'italienne" - découvertes ce matin. A bientôt 81 ans, la peinture le passionne toujours autant, à tel point que le temps ne semble avoir aucune prise sur lui. Nous avons parlé de peinture et d'art, bien sûr, mais aussi de voyage : celui que nous ferons l'été prochain, aux Marquises, sur les traces de GAUGUIN...


Le bleu et le vert : les couleurs de Tahiti :-).


Un bel hommage à GAUGUIN.


L'atelier est rempli de souvenirs et de toiles plus anciennes, comme celle-ci, "Les matraques". Une oeuvre de 1968, bien sûr !


Ancien de l'école des Arts Décoratifs, Georges a également fait un peu de céramique à la fin des années 50, comme ces trois importants panneaux qui décorent le hall d'entrée d'un immeuble de la rue de la Loge, à Marseille.

Après un bon déjeuner local (des pieds et paquets, un régal ;-), nous avons fait un tour à la galerie ASAKUSA (16, place aux Huiles), qui présente son travail. Je ne résiste pas au plaisir de vous en montrer quelques "morceaux choisis"  :


- "Intérieur à Moorea". C'était "notre" maison à Moorea (cf mon billet précédent), une maison de rêve...


- "Concert varois".


- "Cheval en Camargue".



-  "New York".


- "Femme à la colombe", une toile de jeunesse (1961). A l'époque, l'artiste ne s'était pas encore dégagé de l'influence de Marcel GROMMAIRE, son prof aux Arts Décos. Il s'est heureusement bien rattrapé depuis et devenu "unique" !


En arrivant place aux Huiles ce matin, j'ai remarqué ce buste du célèbre compositeur marseillais Vincent SCOTTO. La signature, ARBUS, me disait vaguement quelque chose. En discutant avec Georges, j'en ai su plus : André ARBUS était architecte, décorateur, sculpteur... et professeur aux Arts Décoratifs : le sien ! C'est cet homme éclectique qui a remarqué son don pour la peinture et lui a conseillé d'opter pour cette voie et de se rapprocher de l'atelier de Marcel GROMMAIRE, qui deviendra son maître.

***


En rentrant tout à l'heure, j'ai fait un petit stop à Vallauris, histoire de récupérer ma dernière (?, il reste encore demain ;-) acquisition de l'année.


Un lapin ? Pas vraiment...

Déballage demain ! Il est trop tard :-).

***
31 décembre, de bon matin


Isabelle avait raison, c'est bien une "bestiole qui pique" et pas un doux lapin !

"La furie", c'est son nom, est un grand (95 cm) fer soudé de Michel ANASSE (circa 1968, excellent millésime, celui de ma naissance ;-) dont la mission est de veiller sur la maison côté mer et de la protéger d'éventuelles attaques de néo Barbaresques (j'imagine leur tête face à la miss). On ne sait jamais, mieux vaut être prudent à notre époque :-)...

Bon réveillon !

mercredi 25 décembre 2013

Noël à Tahiti

25 décembre 2012, en Polynésie

Un 25 décembre dans l'Allier, chez mamie :-), c'est sympa ; mais au bout du monde, à Tahiti avec Pascal, comme l'an dernier, c'est quand même autre chose...

Retour sur ce beau voyage, en une série de photos-souvenirs.


- 22 décembre, en fin de matinée, prête à décoller, dans le superbe Airbus A340-300 "Le Rangiroa" d'Air Tahiti Nui, la compagnie à la fleur de tiare (à préférer pour son confort et le fait qu'on se sent déjà à Tahiti dans ses appareils, personnel de bord local oblige).


- Quel temps de m... à Charles-de-Gaulle ! Vivement le décollage. Un vol en deux étapes : Paris-Los Angeles, 12 heures de vol, et Los Angeles-Papeete (la capitale de la Polynésie française, sur l'île de Tahiti), 8 h, après une escale technique de deux heures, bienvenue pour se dégourdir un peu les jambes. Au final, un voyage de 22 heures et près de 12.000 km. Partis le 22 décembre à 11 h nous arrivons le même jour aux alentours de 22 h, par la magie du décalage horaire (- 12 h : quand il est 22 h à Papeete il est 10 h à Paris). Une simple formalité pour Pascal, qui en était à son huitième voyage...


- Au Tahiti Airport Motel, sur les hauteurs de Faaa (si si, il y a bien trois "a"), à 6 h du mat, le 23 décembre. Le jour se lève très tôt à Tahiti, vers 5 h, et bien sûr le soleil se fait la malle également très tôt, généralement vers 18 h. On se couche aussi très tôt en Polynésie, surtout "dans les îles" (par opposition à l'île-capitale de Tahiti, la ville en quelque sorte), où il n'y a heureusement rien à faire. 21 h ? Tout le monde au lit !



- Premier jus d'ananas de Moorea (l'île soeur, juste en face, dont c'est l'une des spécialités), au marché de Papeete. Un vrai délice ! Après ça, celui de métropole devient hélas immangeable. "Le marché", c'est le passage obligé lorsqu'on arrive à Tahiti. Fruits, légumes, poissons, odeurs, couleurs, c'est un véritable enchantement. S'il n'y a bien qu'un seule chose à faire à Papeete c'est d'aller faire un tour au marché...

Après une matinée "en ville", retour à Faaa en début d'après-midi pour s'envoler vers "les îles" et la première d'entre elles : Bora (Bora Bora c'est pour les touristes ;-). Moins de deux heures de vol via un petit coucou d'Air Tahiti. Nous en visiterons deux autres : Huahine, la préférée de Pascal (d'où son pseudo sur un site de ventes aux enchères bien connu ;-) et la belle Moorea.

Nous avons séjourné chez Vaite et Alain, deux amis de Pascal qui tiennent une pension de famille à Bora, le Bora Vaite Lodge. Une excellente adresse, au rapport qualité/prix imbattable. Les prix, une donnée importante quand on rêve d'aller en Polynésie. C'est en effet une destination relativement chère comparée à d'autres destinations car les salaires et le niveau de vie sont calqués sur les nôtres. Inconvénient : impossible d'y passer des vacances pour pas grand'chose comme en Thaïlande, par exemple. Avantage : vous n'y serez pas dérangé par des hordes d'abrutis alcoolisés et y trouverez une nature grandiose et préservée. Pourvu que ça dure ! Si votre budget est limité, préférez les pensions de famille aux hôtels, d'autant plus que vous aurez le plaisir de côtoyer des locaux et les ferez vivre.


- 24 décembre, 10 h, plage de Matira, à Bora. "La" plage. Admirez la foule. Eh oui, la Polynésie c'est loin et pas donné, elle décourage donc beaucoup de monde, y compris et heureusement les "bling", qui préfèrent squatter la pauvre île Maurice. Ce jour-là nous n'étions que quatre : Pascal, son oncle Jean-Louis, sa cousine Alexandra et moi.

Eau à 27 °C, air à 29, le top quoi !


- Heureusement qu'il y avait un peu d'ombre. On brûle vite sous les tropiques, surtout quand on est bien blanche comme moi...


- Le bleu, le vert : c'est ça, la Polynésie !


- 24 décembre, 22 h. Prête pour le réveillon. Ça en jette, hein ?


- Un peu plus tard dans la soirée, en tenue plus décontractée. Je ne me lasserai vraiment jamais du doux parfum du tiare...


- Alexandra et Pascal.


- Jour de Nöel "au motu", chez Albert et Tahia, amis de Vaite et Alain, en compagnie de Maryse et Gilbert, amis alsaciens retraités vivant à Tahiti.

Petit aparté géologique. Il existe deux types d'îles en Polynésie française :

- des îles que l'on qualifie de "hautes" (Tahiti, Bora, Moorea, Huahine, Raiatea, Tahaa et les Marquises), les plus peuplées, géologiquement jeunes, entourées d'une barrière de corail sur laquelle figurent de temps en temps de petits îlots paradisiaques appelés motu (prononcer "motou"). La zone entre l'île et la barrière constitue le lagon, peu profond (20 m maximum). Après la barrière, le grand Pacifique indigo et une profondeur de plusieurs centaines de mètres. Le lagon est de ce fait calme mais son eau est renouvelée car il communique avec l'ocean via des "passes", fractures dans la barrière de corail. Les passes permettent également le passage de bateaux. Le sable de ces îles est soit noir (c'est rare, à Tahiti par exemple), d'origine volcanique, soit blanc. Dans ce cas c'est un sable d'origine corallienne, il résulte de la fragmentation progressive des coraux de la barrière sous l'effet de la houle.

- des îles "basses" ou atolls, anciennes, simples anneaux de corail enserrant un lagon (généralement avec passe(s), l'île centrale s'étant enfoncée (Rangiroa, Tikehau, Fakarava), caractéristiques de l'Archipel des Tuamotu.


La Polynésie française est une collectivité d'outre-mer (COM) de la République française (code 987), composée de cinq archipels, soit un total de 118 îles (dont 67 habitées), située dans le sud de l'océan Pacifique, à environ 6.000 km à l’est de l’Australie : l'archipel de la Société (avec les îles du Vent et les îles Sous-le-Vent), l'archipel des Tuamotu, l'archipel des Gambier, l'archipel des Australes et enfin celui des îles Marquises.

Fin de l'aparté, retour sur le motu Tofari où le 25 décembre s'est déroulé paisiblement, entre bonne chère, baignades, balades et rigolade.


-  Le théâtre des opérations : le fare pote, en bord de lagon. Lieu idéal pour discuter, bricoler, déjeuner et se reposer.


- A Tahiti, on aime bien boire et manger plus que de raison, d'où un embonpoint certain et tout à fait normal ici !


- On y rigole et y plaisante aussi très souvent, quelquefois à en pleurer.


- Le parc à poissons dans le lagon : un véritable frigo !


- Une vraie vahine la cousine, attendant le repas. Au menu : poisson cru à la tahitienne (miam ;-), poisson et viande grillés, salades diverses, le tout arrosé d'Hinano bien sûr, et enfin un excellent gâteau local, histoire de bien apprécier la sieste sous le cocotier.


- Rien ne vaut une petite baignade pour reprendre ses esprits après la sieste...


- Et une petite balade sur le motu.


- Le temps se gâte, pas pour longtemps heureusement. Ici un hoa, fausse passe traversant le motu et permettant des échanges entre l'océan (au fond) et le lagon.


- Le versant océanique du motu, toujours plus rude et impressionnant. Il ne manque que le bruit des vagues se fracassant sur la barrière de corail !


- La cocoteraie. Elle recouvre l'essentiel du motu. Exploitée pour ses noix de coco, dont la chair séchée au soleil constitue le coprah. L'huile de coco résultant de sa pression est utilisée pour la confection du fameux monoï (huile de coco parfumée).


- Quand le ciel redevient pur, le petit paradis d'Albert et Tahia est encore plus beau !


- Le tiare, l'arbuste le plus répandu sur le motu.


- Le pandanus (fara en tahitien). Ses feuilles séchées servaient autrefois à réaliser les toits des fare (prononcer faré), habitations tahitiennes traditionnelles. Aujourd'hui, le principal débouché est l'utilisation pour les toits des bungalows des hôtels "de luxe" qui défigurent l'île. Mais ça c'est une autre histoire ! Le fruit, appelé hinano (comme la célèbre bière), est comestible. Aux temps anciens c'était une source de nourriture appréciable sur les atolls isolés.


- Retour dans le lagon, avec de très beaux oursins. Attention, ça pique !


- La belle (moi :-)... et la bête.


- Une bête plutôt placide, bonne pâte, véritable "enfant" des propriétaires du motu et qui ne terminera jamais sa vie en saucisson, la veinarde !


- Fine pluie rafraîchissante sur le lagon. Au beau milieu du Pacifique et de ses masses d'eau, le ciel est rarement d'un bleu pur. Heureusement pour le popa'a (le blanc, celui qui attrape un coup de soleil et qui devient aussi rouge qu'un homard cuit à l'étuvée ; popa'a signifie en fait "grillé") fraîchement arrivé.


- La journée s'est achevée par un peu de surf sur le Net à la pension. Pas facile avec un malicieux chaton qui essayait d'en faire de même !

Les quelques jours passés à Bora en cette fin d'année 2012 resteront délicieux dans ma mémoire, occupés entre entre plage, pêche, balades sur le lagon et farniente :


- Lever de soleil sur le lagon, en face de la maison d'Alain et Vaite, au calme absolu.


- Retour de pêche miraculeuse : perroquets, rougets, chirurgiens...


-  Journée au Pearl Beach Resort, l'un des plus beaux hôtels de l'île, sur le motu Tevairoa. Ici devant la piscine. Une structure à taille humaine (il y a bien plus grand à Bora) comprenant une cinquantaine de luxueuses unités, des fameux "bungalows sur pilotis" (les plus onéreux mais un peu trop "cage-à-poules" à mon goût) aux bungalows "jardin" (je préfère), en passant par les bungalows "plage". Budget : 400 à 700 € par jour suivant le type d'hébergement. Si vos moyens ne vous le permettent pas, vous pouvez vous contenter d'y passer la journée, comme nous l'avons fait : c'est gratuit ;-).


- Une piscine entourée de plantes tropicales : frangipaniers, tiares, bougainvillées...


- Cocktail local, 100 % vrais jus de fruits. Un régal.


- A la vôtre !


- Sur la plage de l'hôtel, devant le mont Otemanu. Une céramique 50, c'est parfait pour éviter qu'un pareo ne s'envole...


- Rien de tel qu'un bon poisson cru après la plage ! Recette à venir ;-).


- Suivi d'une petite sieste au bord du lagon.


- Retour près de la piscine, il y fait plus frais...


- "Vahine, c'est gonflé". Désolé cousine, c'était trop facile !


- Sacré piscine. Parfumée aux fleurs de frangipanier...


- Le bleu, le vert...


- Le vert, le bleu...


- Impossible de se lasser de ces deux couleurs et de leurs multiples combinaisons !

29 décembre, nous quittons à regret nos amis et Bora pour Huahine, "la sauvage" ou "la mystérieuse" comme on la surnomme, à moins d'une heure de vol via Raiatea, située juste en face.


- Le lagon de bora est incontestablement le plus majestueux. La "perle du Pacifique" mérite vraiment son surnom ! Dommage toutefois que les pilotis façon HLM "de luxe" commencent à l'envahir, d'autant plus que ces derniers sont rarement loués. Effet indésirable de la défiscalisation. En haut lieu on préfère en effet un tourisme "haut de gamme" (profitant essentiellement aux investisseurs étrangers) plutôt qu'un tourisme dont les tahitiens pourraient être les bénéficiaires si on leur donnait les moyens de créer d'avantage de pensions de famille. Grrr...


- Cette fois-ci c'est vraiment fini. Prêt pour le grand Pacifique indigo. Tchao Bora !

Depuis que Pascal a découvert la Polynésie, en 2003 (à l'occasion d'un voyage avec sa mère, qui a toujours rêvé d'aller un jour à Tahiti), il est toujours revenu à Huahine.

Un île remplie de souvenirs pour lui : excellents (balades sur la fabuleuse plage de Parea, au sud de l'île, le plus sauvage, avec sa mère ; le camping "Chez Ariiura", où il a passé quinze jours mémorables avec ses amis Annie, Luc et Gilbert ; le fabuleux site de l'ancien hôtel Hana Iti, qu'il j'adore et où il a notamment fêté ses 40 ans) mais aussi mauvais (un départ en catastrophe en 2005, après une crise d'anxiété aigüe suivie d'une terrible dépression ; à l'époque il avait eu envie de changer de vie et in fine renoncé ; je lui en souhaite bien, du courage, si l'envie lui reprend un jour, parce qu'avec plus de 500 copines ça va vraiment pas être facile pour lui :-)...


Huahine où encore "l'authentique", "l'île de la femme alanguie" (cf son profil sur la photo ci-dessus : ventre, seins, nez, tête) fait partie, comme Bora, des Iles-sous-le-Vent, dans l'archipel de la Société. Elle est située à 175 km au nord-ouest de Tahiti.

Huahine est aussi appelée "l'île de la femme" car elle a toujours été gouvernée par des reines. Elle s'appelait autrefois Tematatoerau, puis Matairea. "Huahine" peut se traduire "sexe de femme" (hua/hine), peut-être en raison de la forme particulière et pourfendue de la topologie.

Elle compte environ 6.000 habitants sur une superficie de 74 km².


Huahine, c'est en faît deux îles reliées par un petit pont, Huahine nui (la "grande Huahine") et Huahine iti (la "petite Huahine"), et séparées par les fabuleuses baies de Maroe et de Bourayne (balade en bateau indispensable ;-). Huahine Iti, plus sauvage et au lagon fabuleux (notamment vers Parea) ne possède qu'un volcan dont le sommet, Pohue Rahi, atteint 460 m. Plus élevée, Huahine Nui culmine à 669 m (mont Turi).

On y cultive la vanille (excellente), ainsi que les melons et les pastèques, sur les motus pour ces derniers. On y exploite aussi le coprah et la pêche. Autre ressource de ses habitants : la pêche !

C'est sur Huahine Nui que se trouve Fare, le chef-lieu de l'île, un petit village perdu au beau milieu du Pacifique mais relié au monde et où vous trouverez tout ce dont vous aurez besoin, de l'anti-rides X à la tronçonneuse XXL, grâce au dynamisme de ses commerçants. Étonnant !

Huahine est une île tranquille, paisible, où il fait vraiment bon vivre, à tel point que c'est l'une des préférées des tahitiens et des amoureux de la Polynésie...

Bref, si vous aimez le bleu et le vert, la tranquilité, la nature, la plage, la pêche, les balades, vous savez ce qu'il vous reste à faire !

D'habitude, Pascal séjourne sur Huahine iti, en baie d'Avea (près de Parea). Cette année il a opté pour un séjour Robinson-like (cousine Alexandra a moyennement apprécié :-) sur le motu Mahare, au nord-est de l'île (cf carte).


Bienvenue au motu Mahare, chez Kim, Walter et la petite Daisy !


Un accueil sous le signe du coco : son eau tout d'abord (à ne pas confondre avec le lait, qui résulte du pressage de sa chair), très désaltérante...


... et ensuite sa chair, délicieuse.

"Au motu Mahare", c'est une structure on ne peut plus simple : deux fare (habitation locale) pour les hôtes, un fare pote (cuisine), une "salle à manger", un barbecue, des kayaks et une plage privée, côté océan. Bref, le top !

Pas de chinois (le commerçant local ;-) sur le motu. Il a donc fallu faire des provisions à Fare pour se sustenter. Au menu : cure de mangues, poisson, riz et grillades.


Mangues de Huahine. Succulentes ! On a bien dû en consommer 5 kg...


Arrivée au motu en bateau, conduit par Walter, qui nous a récupéré à l'aéroport et emmené faire les courses.


Huahine nui au second plan. Le lagon est d'huile !


Mon petit fare, au seuil de la cocoteraie. L'océan Pacifique est juste derrière, à une centaine de mètres.


Vive la simplicité !


Avec un toit en vrai pandanus, bien craquant, foi de chouette !


Je vous présente deux copines locales, oeuvres de Peter OWEN, le seul céramiste polynésien (?), qui vit à quelques encablures de là, sur le lagon, bien à l'abri des moustiques, cf photo suivante (il gère également une ferme perlière : c'est ici).


Retour à Cap d'Ail chez Pascal, le temps de vous montrer, sur l'étagère du haut, dans sa salle de bains, le vase de peter OWEN acquis lors de son premier voyage en Polynésie, bien avant qu'il ne se décide à collectionner la céramique 50. Signe prémonitoire ?


Romantique, n'est-ce pas ? Bon, moi, la moustiquaire, je m'en suis bien sûr passée mais pas les trois autres car c'était vraiment "Mousticland" :-). Eh oui, il a bien plu quelques jours auparavant...


Et la salle de bain attenante. Il est pas beau le lavabo ?


Et la douche. A l'eau de pluie ! C'est quand même plus sympa et dépaysant qu'un bungalow **** au Pearl Beach :-).


La cuisine, avec tout ce qu'il faut pour préparer un bon repas de réveillon !


Et la salle à manger où il a été dégusté.


Côté lagon, le motu est on ne peut plus calme, avec une belle vue sur Huahine iti.


Ici, l'étrange Mou'a Tapu, montagne sacrée à la forme curieusement pyramidale. "Tapu", dont dérive notre mot "tabou", signifie sacré. Le lieu abrite en effet un marae, ancien lieu de culte dédié aux dieux polynésiens.


Un endroit idéal pour se reposer après une petite séance de snorkeling !


Ou bien flâner dans le jardin, où règnent les frangipaniers...


... et les hibiscus de toutes sortes.


La "vraie" plage était du côté océanique du motu. Il fallait suivre un petit chemin dans la cocoteraie. Vous aurez peut-être remarqué la présence de bagues métalliques sur les tronc. Il s'agit d'une petite astuce destinée à empêcher les rats de grimper et de dévorer les noix. N'oubliez pas qu'en en fait du coprah et qu'elles sont donc précieuses.


Eh oui, une noix de coco qui tombe au sol germe et donne un nouveau cocotier !


Au bout du chemin : "the beach" !
 

A gauche : personne. Bien ! Au fond, le motu de l'ancien Sofitel, dont il ne subsiste plus que quelques ruines.


A droite : personne. Très bien !


Et au milieu ? Et bien ça : du sable tout blanc et une eau à 28 °C :-).


Ajoutez-y une petite cabane locale pour casse-croûter...


... et réaliser une "nature morte à la chouette".


On est quand même mieux dans l'eau !


Je n'avais hélas pas d'appareil photo étanche pour photographier la faune et le flore du lagon :-( mais ce bénitier aux somptueuses lèvres bleues vous en donne une petite idée...


Quelle lumière ! Pas étonnant qu'elle ait rendu dingue MATISSE...


Du bleu, du vert...


Du vert, du bleu... Encore et toujours !


Ponctué par quelques "grains" tropicaux violents (cf à gauche de l'image) mais bien rafraîchissants !


Et de fabuleux couchers de soleils.

Bref, une nature grandiose, devant laquelle on se sent tout petit et ouvre les yeux à fond afin d'engranger le maximum de souvenirs. Une nature si impressionnante qu'elle peut même inquiéter un peu le citadin en goguette lorsqu'elle gronde (dixit mamie, qui a toujours en mémoire le bruit des vagues se fracassant sur la barrière de corail, observant son fils filer vers elle en kayak, alors qu'ils venaient tout juste d'arriver à Moorea ;-)...

Bronzer, se baigner, méditer, plonger, balader, c'est bien mais il faut également cuisiner de temps en temps !

La spécialité locale, c'est le "poisson cru" (à la tahitienne), un poisson qui n'est pas vraiment cru, je vous rassure si vous n'êtes pas fan de cru, puisqu'il est en fait "cuit" par l'acidité du jus de citron, l'un des ingrédients principaux du plat.

Ce fut le plat principal de notre séjour à Huahine et en voici la recette, très facile et tout à fait réalisable en métropole (surtout dans le sud :-).

Ingrédients : du poisson très frais (du thon rouge ou, à défaut, de la bonite, plus facile à trouver chez nous), de petits citrons verts (idéalement des Marquises, mais de simples citrons verts feront l'affaire à la maison), du lait de coco frais (en brique en métropole), des légumes coupés en lamelles (tomates et carottes crues ainsi que beaucoup d'oignons), du sel et du poivre.


Pour obtenir du lait de coco, il faut tout d'abord extraire les noix de leur coque fibreuse en les décortiquant via un pieu (pas facile du tout :-) et les casser en deux. Pensez à récupérer l'eau de coco, très riche en éléments nutritifs et bien rafraîchissante.


Il faut ensuite râper la chair, à la mode tahitienne, c'est à dire... assis sur une râpe, au-dessus d'un récipient !


Et ensuite la presser dans un linge propre. Réserver ensuite le liquide crémeux obtenu au frais. Le volume exprimé par si peu de chair est vraiment incroyable ! Ne jetez pas cette dernière une fois pressée, les poules en raffolent et à Tahiti les poules sont nos meilleures amies car elles font la chasse aux cent pieds, mille-pattes locaux dont la morsure est très douloureuse. Ils sont heureusement rares.


Couper ensuite le poisson en gros dés et le mettre dans un grand saladier.


Couper ensuite les citrons. Quel parfum !


Et les presser sur le poisson. Il doit y avoir suffisamment de jus pour bien "mouiller" le poisson. Laisser agir quelques minutes (le poisson doit blanchir un peu, signe que ses protéines "cuisent") puis jeter l'excédent de jus.


Ajouter les légumes puis saler, poivrer et mélanger.


- Enfin ajouter le lait de coco filtré, qui doit bien baigner l'ensemble, et mélanger une dernière fois.


Dégustez le plat avec un peu de riz et un bon rosé, vous m'en direz des nouvelles !

A noter : cette salade, car c'en est une, se conserve très bien au frigo et est encore meilleure le lendemain. Miam ;-).


Le dernier soir, nous sommes allés admirer la lune se reflétant dans le lagon, côté océan, sans lampe de poche et au son de bien inquiétants bruits (les tupa, crabes de terre locaux étaient de sortie). Pas étonnant dans ces conditions que cousine n'ait guère dormi cette nuit-là, dérangée par un facétieux tupapau (revenant local)...


Nous quittons Huahine le dernier jour de l'année pour Moorea, avec pour moi un très grand regret : ne pas être retourné sur le site de l'ancien hôtel Hana Iti, le plus bel endroit qu'il m'ait été donné de voir (là c'est Pascal qui parle) :


Prise en 2010, j'espère que cette photo vous donnera envie d'aller à Huahine. Et surtout, de grâce : n'en parlez pas trop autour de vous ;-)...

Allez, encore quelques photos de Huahine-la-belle, juste pour la route :


- Plongée à Huahine, en 2005. Nous attendions que ce superbe "pointe blanche" s'éloigne un peu pour remonter. Courageux mais pas téméraires, Luc et Pascal...


- "Némo dans son anémone". Superbe cliché, © Luc B. !


- Fare "dans l'arbre", à la pension "Chez Tara", en baie d'Avea (Huahine iti), lors d'un voyage effectué en 2010 avec mes amis Georges et Vincente. Une excellente adresse ;-).


- Sieste bienvenue de l'ami Georges après un copieux maa Tahiti (repas traditionnel tahitien, nous y reviendrons), toujours en baie d'Avea.


- Plage en baie d'Avea, toujours en 2008. Au fond, le camping de mon amie Ariiura...


- Bord de lagon en baie d'Avea (2005). En arrière plan, l'île de Raiatea. Si ce n'est pas le paradis, ça y ressemble vraiment beaucoup...

Toujours pas rassasié(e) ? Allez, encore trois photos d'archives :


-  A la passe sud de Fakarava, superbe atoll des Tuamotu, après une plongée absolument fantastique (2006).


- Excursion sur les hauteurs de Bora (2006). Fantastique vue sur les motu !


- Coucher de soleil à Tahaa (hôtel "La Pirogue", sur un motu, en 2010).


- A Huahine avec ma maman, sur l'ancien site du Hana Iti (hôtel écolo chic emporté par un cyclone), à l'occasion de mes 40 ans, en 2008. Jeunes, beaux et heureux, dans un des plus beaux endroits du monde...


-  Le Hana Iti en 1995 : une superbe photo en noir et blanc et de grand format du photographe Joël VOGT, que j'ai la chance de posséder. Qu'est ce que j'aurais aimé y passer quelques jours !

A suivre : Moorea, dernière étape du voyage

En attendant, une petite vidéo, "La polynésie de Bixente LIZARAZU", très intéressante car notre homme a découvert la vraie Polynésie, celle des tahitiens...

Et un peu de musique locale, le tube de l'été 2013 dans les îles !

Mariage et voyage de noces dans l'air ? Anniversaire ? Petite virée entre amis ? Si vous êtes vraiment SDF (Sans Difficultés Financières :-), alors Motu tane (qui accueillit jadis l'explorateur Paul-Emile VICTOR) est fait pour vous ! Réservez-moi un fare SVP ;-).