mercredi 23 octobre 2013

Boîte à pilules de Jacques LIGNIER

Jacques LIGNIER (1924-2010)
Boîte à pilules (circa 1960)
L. 10 cm, l. 7 cm, h. 5 cm

Jacques LIGNIER fait malheureusement partie des céramistes "oubliés". Et pourtant, c'est un artiste talentueux, à la fois peintre, sculpteur et céramiste, ami des meilleurs artistes de son temps, dont les cadors de Vallauris. Peut-être était-il trop modeste, n'avait-il pas de bon galeriste ou que sais-je encore ?

Voici une courte "notice" extraite du catalogue de la dispersion de son fond d'atelier par la SVV GESTAS-CARRERE le 7 juillet 2012 et qui nous le présente sommairement :

Jacques Lignier est né en 1924 de l'union de deux dynasties de sculpteurs et de peintres. D’une part les Yencesse de Dijon dont les grandes figures sont Ovide, directeur de l'école des Beaux Arts et Hubert, sculpteur médailliste reconnu et coté que Jacques Lignier admirait au point de monogrammer ses propres œuvres du Y (de Yencesse) formé par ses propres initiales L et J. D’autre part, les Lignier, famille francilienne, centrée autour de James le patriarche, dans laquelle ne pas peindre est impensable tant pour les hommes que pour les femmes. Jacques se lancera dans la carrière artistique chez Janselme, grand ébéniste décorateur parisien de l'entre deux guerres ; il n’échappera donc pas à son destin.

Après la guerre il s'installera dans le sud, à Juan-Les-Pins où il prospèrera dans la décoration avec notamment des participations à des réalisations prestigieuses comme les programmes de Méribel où il côtoie Charlotte Perriand. A Juan-Les-Pins, il est bien sûr impossible d'échapper à la céramique tant le rayonnement de Vallauris irradie le monde artistique au point d'attirer le grand Maître Pablo Picasso dont il deviendra le voisin et l'ami. C'est au cours de cet âge d'or, qui dura une vingtaine d'années, que furent produites les oeuvres figurant au catalogue de cette vente. Seront aussi mis en vente, de nombreux souvenirs de l'amitié quiliait Jacques Lignier à Pablo Picasso. Quant au Pays Basque, Jacques Lignier l'a toujours fréquenté. Quelques rares oeuvres des années 40 en témoignent. Mais c'est au cours des années 70 qu'il prendra ses habitudes à Socoa et à Ascain avant des'installer définitivement à Saint-Jean-de-Luz au cours des années 80. Saint-Jean-de-Luz où il finira discrètement ses jours sans que nul ne devine le passé prestigieux de cet aquarelliste apprécié de tous. Saint-Jean-de-Luz où nous avons découvert, il y a quelques mois, son atelier et toutes les oeuvres qui l'habitaient... 


Le catalogue de la vente de son atelier est visible en cliquant ICI.

Pour info, les prix atteints ont été soutenus, nombre de professionnels ayant reconnu son talent et s'étant disputé les pièces. C'est bon signe !

Pour en revenir à ma petite boîte (j'adore ce type d'objet), elle est signée "J. Lignier" de façon manuscrite, à la pointe, sous la base, et donc facilement identifiable, ce qui est loin d'être le cas de toutes ses oeuvres, bien plus souvent marquées au tampon d'un "J" et d'un "L" entrelacés.

J'aime beaucoup le contraste entre les bandes, d'un superbe rouge, vif et brillant, et le reste de l'objet, d'un beau gris mat et nuancé.

Objet chiné 1 € (!) sur un vide-greniers par un sympathique lecteur, Patrick (bravo ;-), qui m'en a fait profiter et que je remercie.

Inv. PM JL 1

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