vendredi 31 mai 2013

Plat mural de Manfredo BORSI

Manfredo BORSI (1900-1967)
Plat mural (circa 1955)
Ø 45 cm, h. 7,5 cm

Comment ça, vous ne connaissez pas Manfredo BORSI ? Vous allez me faire passer pour le "Pascal SEVRAN (1) de la céramique 50", exhumant de vieilles gloires oubliées :-) !

Le rôle ne me déplait pas car le temps qui passe, injuste, efface tout et si quelques lignes peuvent momentanément lui clouer le bec j'en serais ravi.

Peintre, graveur et céramiste, BORSI eut son heure de gloire durant les années 50 et 60, exposant partout en Europe et côtoyant les plus grands artistes et poètes de son temps.

MAGNELLI, BORSI, Suzanne RAMIÉ, PRÉVERT et VERDET
à la galerie MADOURA, en 1963, lors de l'exposition ZADKINE
Cliché © Edward QUINN

D'abord abstrait et apparenté au mouvement futuriste italien, ce florentin revint à la figuration lors de son installation à Saint-Paul-de-Vence, en 1948 (il y vécut jusqu'à sa mort), une figuration personnelle et poétique, pratiquant aussi bien la peinture que la céramique, notamment chez GIRAUD, à Vallauris.

Ce superbe plat - impressionnant par son format ! - généreusement émaillé est un très bel exemple de son travail.

Il est signé "BORSI" et situé "St-Paul" sous la base. 

Provenance : galerie Alexis MOSTINI.

Inv. PM MB 1

(1) Injustement moqué, l'homme était un bon écrivain, méconnu, sensible, faussement misanthrope et parfaitement lucide sur la vie. Il mérite d'être lu, même si sa mélancolie peut effrayer. C'est au contraire un aiguillon salutaire pour nos existences bien souvent trop routinières :

On va vers les beaux jours, disait ma mère à l'approche du printemps. "Bientôt vous pourrez jouer dans le jardin en revenant de l'école". On ne va jamais vers les beaux jours. Les beaux jours, c'était quand elle nous les promettait (in "On s'ennuyait le dimanche").

On reconnaît l'encre verte et l'écriture large et déliée. Les voeux d'Alain Delon, une double carte très élégante comme lui. "Mon Pascal", écrit-il, et bien sûr je suis touché de cela. Un choc quand même, la splendide photo en noir et blanc qui illustre ses voeux affectueux. A leurs sourires, on devine que c'était un jour joyeux, il y a environ quarante ans. Au Festival de Cannes ? Delon, dans sa splendeur, en smoking, et groupés autour de lui : Jean-Claude Brialy, Sacha Distel, Jean-Pierre Cassel. Terrible ! La violence du temps qui passe. Delon, le dernier des Mousquetaires. La fin d'un monde. Le nôtre (in "Les petits bals perdus").

Laurent Ruquier qui tombe de la lune découvre, effaré et triste, que ceux qu'on appelle "les gens du métier", les artistes ses chers amis, avaient abandonné Jacques Martin depuis qu'il était malade, c'est-à-dire inutile, sans pouvoir. L'étonnement enfantin de Laurent Ruquier étonne de la part d'un garçon qui n'est quand même pas né hier matin. Il en va toujours ainsi : "les gens du métier" ne pensent qu'à leur pomme. Ils laissèrent crever de solitude Guy Lux, Yves Mourousi, Denise Glaser, la liste est interminable. Qui pense encore à ma chère Jacqueline Joubert, à part ses enfants ? A Jacqueline Huet ? Il en ira de même pour toi, mon cher Laurent, et pour moi naturellement. De tes rires et de mes chansons il ne restera bientôt plus rien, n'aie aucun doute là-dessus (in "Les petits bals perdus").

Bon week-end quand même !

jeudi 30 mai 2013

"Coupe" mystérieuse


Un jour de congé, un soleil éclatant. La plage ? Non, un bon ménage, qui m'a donné l'occasion de déplacer cette très imposante  (environ 50 cm de diamètre sur 20 cm de haut) et lourde (une dizaine de kilos) coupe "cubiste" (?) d'un bel orange nuancé de pyrites noires que je n'arrive pas à identifier.

La signature, sous la base, est en effet assez ésotérique :


Un monogramme du type VDC ou VDCo et des chiffres, 12 (ou 1Z) et 07.

Qui aurait la solution de l'énigme ?

Merci d'avance !

Je retourne dépoussiérer, avant d'aller, tout compte fait, bronzer un peu...

PS : je vous parlais dans mon précédent billet de mon ami Javier. Il vient tout juste de m'envoyer une photo qui résume ses passions, PROUVÉ et RUELLAND :


Pas mal, n'est-ce pas ?

Je réplique par "ça" :


Un partout !

(...) 2 heures de plage, ça suffit pour prendre quelques couleurs, d'autant plus que le temps s'est malheureusement gâté. Incroyable ce printemps pourri... J'en ai profité pour passer l'après-midi à Nice et faire le tour des galeries et des ami(e)s, me demandant bien quelle céramique j'allais bien pouvoir m'offrir suite à la vente d'un timbre rare hier soir. Eh oui, l'argent c'est fait pour circuler ;-). Ce ne sera pas une céramique car j'ai trouvé mon bonheur dans une petite galerie du quartier du port, que je vous recommande vivement : la galerie Bernard B. (5 rue Antoine Gauthier), tenue par Bernard BONETTO. Notre homme, très sympathique et fin connaisseur, défend la bonne peinture de la seconde partie du XXe siècle produite par des artistes un peu oubliés. Et Dieu sait s'il y en a ! J'ai ainsi eu un véritable coup de coeur pour une très belle et grande (81 x 100 cm) toile abstraite de Loïs FREDERICK, à la matière riche et aux couleurs éclatantes :


Ce nom ne vous dira probablement rien. D'origine américaine, cette artiste a pourtant fait de très belles choses, dans la mouvance de la célèbre seconde École de Paris, mais n'a hélas pas eu l'audience de son mari, le peintre Gérard SCHNEIDER, compagnon de route de SOULAGES et d'HARTUNG...

Un tableau qui remplacera de temps à autre le superbe portrait d'HARTUNG à la fin de sa vie, signé Philippe BONAN, au dessus de mon bureau.

Je suis rentré heureux, d'autant plus que je suis passé chez mon amie Annonciade récupérer une très belle estampe d'André VERDET, parfaitement encadrée, comme d'habitude (PUGLISI Encadrement etc., 12 rue Defly) :


Une estampe que "les filles" ont visiblement l'air d'admirer ;-).

lundi 27 mai 2013

Entre enfer et paradis

Bienvenue au paradis, sous un figuier... parisien !

S'il y a bien un week-end où je dois absolument m'échapper, c'est indiscutablement celui du Grand Prix de Monaco (1). Le bruit, l'agitation, les hordes de blaireaux alcoolisés et de fils-à-papa et autres "bling" écoeurants, excitées par des voitures tournant en rond : très peu pour moi. Scappa !

Direction Paris, pour une bonne "bouffée d'oxygène", hélas polluée par une autre horde, bien plus dangereuse : celle des fachos et autres culs bénis de sortie, manifestant contre le mariage pour tous. Pas moyen d'être tranquille dans ce pays ;-). Plus sérieusement, cet obscurantisme ambiant m'indispose de plus en plus. Même les poètes nous laissent tomber, les uns après les autres. Qu'allons-nous devenir ? Désespérant...

J'ai réussi à boucler mon programme au pas de course : balade à Drouot, Puces du Design, exposition BOULLAIRE et Art Saint-Germain-des-Prés samedi et, le lendemain, une balade aux Puces de Saint-Ouen ainsi qu'une délicieuse rencontre avec Andrée et Michel HIRLET, céramistes.

J'aime bien flâner dans le quartier de l'hôtel Drouot et ses petites galeries d'art moderne, notamment au niveau du passage Jouffroy.

Cette fois-ci j'y ai remarqué :

- Un superbe KIJNO (récemment décédé dans la plus parfait indifférence, hélas) et un "petit" HARTUNG à la galerie Nota Bene :



La galerie ARMEL y exposait de beaux pastels récents (2012), très léchés et à tendance géométrique de Jacques CHARRIER, ancien acteur à succès et très bon peintre depuis qu'il a quitté les plateaux, en 1980 :


Après quelques affaires philatéliques (indispensables pour financer ma collection ;-) et un sympathique déjeuner en compagnie de mes amis Christian et Eugénie, marchands de timbres dans le quartier, j'ai rejoint Javier, collectionneur espagnol dingue de design et de... céramique (il possède plusieurs dizaines de RUELLAND !), connu via le blog, afin d'aller avec lui aux Puces du Design. Il n'est pas venu les mains vides, m'apportant une magnifique bouteille signée MADOURA, d'un rouge vermillonné absolument "explosif" :


Beaucoup de choses aux Puces du Design, mais peu de belles, noyées dans du mobilier scandinave anonyme (j'allais écrire académique), qui, personnellement, commence par me sortir un peu par les yeux...

Côté céramique, pas grand'chose, les tables basses tenant la vedette. Outre les classiques "navettes" de CAPRON, j'ai remarqué :


- Une belle et rare table de Jacques BLIN, proposée par 20eme pro (Frédéric CELLIER, 06 32 28 19 75).


- Une superbe table de Roger CAPRON, décorée d'un remarquable oiseau-fleur (désolé, je n'ai pas noté les coordonnées du vendeur).

Autres belles pièces remarquées :


- Un grand vase de Jacques BLIN, exceptionnel par sa taille (circa 40 cm), posé sur ce qui semblait être une table basse du couple AUGUSTE (Vallauris), les deux pièces étant proposées par Jean-Yves ALLEMAND (06 63 95 79 43). Le BLIN est très vite parti mais la table est peut-être encore disponible...


- Un beau plat de Robert PICAULT, très picassien, signé et daté "PICAULT 1950" au verso, proposé par Vincent DELORME (06 63 03 13 44).

J'ai ouï dire qu'un énorme vase du couple ORLANDO - près de 80 cm de haut ! - et un grand vase de forme libre de l'atelier MADOURA avaient très vite trouvé preneur, au début de la manifestation et à des prix conséquents (6.000 € pour le premier et 4.000 € pour le second), confirmant ainsi la tendance à la hausse du marché pour les pièces sortant de l'ordinaire.

Interlude lors de ce "WE céramique", entre les Puces du Design et Art Saint-Germain-des-Prés : l'exposition d'oeuvres de Jacques BOULLAIRE et d'ouvrages sur la Polynésie organisée par mon ami Emmanuel DESCHAMPS, ancien éditeur et gendre de l'artiste, à la Délégation de la Polynésie Française, boulevard Saint-Germain. Nous travaillons sur le catalogue raisonné du peintre. J'y ai donc naturellement fait un saut avant d'aller me balader rue de Seine. Emmanuel avait sorti de fort belles choses de ses réserves :

Estampes et dessins

Une superbe vahiné ! (pastel)

La déco était tout à fait locale. On s'y serait cru :

Emmanuel DESCHAMPS (à droite) et un ami

Je n'ai pas résisté au plaisir de photographier ce grand poster habillant un placard :


Histoire de vous donner envie de "partir dans les îles" ou du moins vous permettre de vous réchauffer un peu...

Art Saint-Germain-des-Prés battait son plein en fin d'après-midi. De très belles choses dans les vitrines !

Morceaux choisis :

- Deux superbes miroirs de la grande Line VAUTRIN (j'en rêve) galerie X (désolé, je ne m'en souviens plus) :



- Une superbe et très rare table basse de BORDERIE-SZEKELY (galerie Mathieu RICHARD) :


A suivre...

(1) Je ne suis pas monégasque - Dieu m'en garde ! - mais Cap-d'Aillois. Ma petite ville, limitrophe, en subit les effets négatifs, le premier étant celui du prix de l'immobilier, quasiment parisien :-(.

mercredi 22 mai 2013

A ne pas manquer !

Quelques "bébés" du couple WATTEL (© Louvre Victoire Agence)

Beaucoup de manifestations intéressantes en ce moment !

En ce qui me concerne, je vais essayer de ne pas manquer et vous conseille :

- Les 28es Puces du Design, ce week-end (du 23 au 26 mai), à Paris, place des Vins de France (12e). Vous pourrez y flâner au milieu d'une centaine d'antiquaires et galeristes spécialisés dans le design des années 50 à 2000, à la recherche du CAPRON ou du JOUVE de vos rêves...

- Art Saint-Germain-des-Prés, toujours à Paris, bien sûr, et à la même période (c'est bien, ça ;-). Le quartier de Saint-Germain-des-Prés est depuis très longtemps le domaine des amateurs d'art et des collectionneurs, grâce à ses prestigieuses galeries. Haut de gamme garanti !

- L'exposition Annie FOURMANOIR, céramiste, à la galerie A Rebours (23, rue Aubriot, Paris 4e), jusqu'au 8 juin. A noter : la parution récente d'un ouvrage consacré au travail de cette céramiste méconnue, "Poétiques d'argiles", édité par la Revue de la céramique et du verre.

- L'exposition Jean-François FOUILHOUX, terres déliées, à la Compagnie de la Chine et des Indes (39, av. de Friedland, Paris 8e), jusqu'au 8 juin.

- L'exposition Norbert BEZARD, céramiste d'art, à Piacé (Sarthe), dans le cadre de la 5e édition de la Quinzaine Radieuse, du 22 juin au 7 juillet. Pour en savoir plus sur ce quasi inconnu, ami de Le CORBUSIER, souscrivez à l'ouvrage qui ne devrait plus tarder à paraître.

- Et enfin l'exposition de l'été : La céramique d'art des années 40 à 60, au musée de la Faïence de Sarreguemines (Moselle), du 29 juin au 3 novembre. Vous pourrez y admirer 170 pièces prêtées par Bénédicte et Jean-Jacques WATTEL, collectionneurs et experts bien connus, qui se sont intéressés à la céramique 50 "avant tout le monde". Attention les yeux, donc ! Reportage photo prévu, bien sûr ;-).

Bref, de quoi "changer d'air" en ce printemps hivernal...

Vendredi 24 mai 2013

Il est mort Jo, le poète, et je me sens encore plus seul, dans un monde qui me plaît de moins en moins, où la bêtise, le paraître et la violence triomphent.

Pour vivre ma vie en la rêvant 
J'ai suivi le soleil et le vent
Sans jamais mettre une goutte d'eau dans mon vin
J'ai fait de chaque jour un festin

Georges MOUSTAKI
  
A méditer... et à appliquer, tant que faire se peut.

Georges MOUSTAKI dessinait et peignait également, surtout depuis qu'il ne pouvait plus chanter. Son travail est visible en ce moment à Vallauris, dans le cadre de l'exposition MOUSTAKI, métèque mais pas que, à la Maison des quartiers (jusqu'au 31 mai, en espérant qu'elle soit prolongée), organisée par l’association des commerçants et artisans de Vallauris. Une manifestation particulièrement intéressante, d'autant plus que douze artistes vallauriens (dont des céramistes ;-) exposent à ses côtés, et l'occasion de lui rendre un bel hommage !

dimanche 19 mai 2013

Au vert...


Ce week-end de Pentecôte est l'occasion d'une réunion de famille dans l'Allier. J'en ai profité pour confier quelques-uns de mes "bébés" aux bon soins de leur grand-mère :-), comme cette très rigolote boîte chouette qui batifolait tout à l'heure dans le muguet rose (eh oui, ça existe), signée "Jean Roger Paris" et dont j'ignore tout. Si vous en savez plus, n'hésitez pas...


A propos de chouettes, je vous fais profiter de celles de Tony, qui nous fait régulièrement part de sa passion pour l'architecture des trente glorieuses via son remarquable blog, As-tu déjà oublié ? Elles sont signées Isabelle FERLAY, qui fonda en 1953 l'atelier Les Argonautes, à Vallauris, avec son amie Frédérique BOURGUET. Ces deux céramiques sont des grès de leur dernière période (années 70), que personnellement j'apprécie beaucoup. Très belle photo, envoyée en réaction au billet consacré à ma petite chouette d'André-Aleth MASSON et où vous pourrez également admirer une belle coupe de Gilbert VALENTIN et un petit vase scarifié de Roger CAPRON, peu courant. Quant au beau petit vase boule en grès, je sèche...


Autre superbe cliché, celui de Pierre, qui nous fait profiter d'une magnifique pièce zoomorphe de Jacques POUCHAIN. Je lui laisse la parole : C'est l'une de celles que j'aime le plus. Elle est haute (70 cm) et lourde (6 kg). Elle a cette patine crème striée de bruns chauds caractéristique des POUCHAIN des années 50-60. Cette pièce est signée Atelier Dieulefit-JP. C'est un vase en forme de coq. Ailes et plumeau de la queue peuvent être joués par des fleurs. J'avais mis une brassée de roses blanches et l'effet était spectaculaire. J'aime bien l'idée que ces objets servent encore et ne soient pas figés dans une vitrine de musée. Moi aussi ! Un vase, c'est fait pour être utilisé. En tout cas, il s'agit vraiment d'une superbe céramique, qui me fait prendre conscience que je ne possède aucun POUCHAIN majeur :-(.


A part ça, miss Lucette m'a suivi en Auvergne et tape actuellement la causette avec une très belle sirène qui éclaire le coin télé du salon familial...


... pendant qu'à côté, sur la cheminée, une superbe copie d'une toile de maître est en train de naître. C'est l'oeuvre de Jean-Marie DUROISIN, talentueux peintre décorateur, bien connu dans le pays de Lapalisse, et avec lequel je pourrais éventuellement vous mettre en contact si vous désirez, comme moi, vivre avec une oeuvre que vous ne pourrez jamais vous offrir.

Bonne fin de "pont" !

vendredi 17 mai 2013

"Chouette" d'André-Aleth MASSON

André-Aleth MASSON (1919-2009)
"Chouette" (fin des années 90)
H. 12 cm, Ø 8,5 cm

Cette charmante petite "chouette" ovoïde m'a tant fait de l'oeil dans le petit atelier de l'artiste, rue de la Corne de Cerf à Saint-Malo, que je n'ai pu repartir sans lui promettre de l'adopter. Un lieu qu'elle n'a pas dû quitter sans une pointe de nostalgie, tant il est chargé de souvenirs. Depuis, la miss s'est heureusement fort bien habituée à sa nouvelle vie au soleil, d'autant plus que Lucette et ses copines l'ont accueillie à ailes ouvertes !

Elle n'est pas signée par l'artiste car non terminée. D'après son épouse Denise et sa fille Marine, cette petite sculpture est une commande spéciale restée au stade "biscuit" (terre ayant subi une première cuisson). Elle devait être peinte, à priori en rouge et noir, cette dernière couleur étant réservée aux creux. A priori, car son facétieux papa savait sortir des sentiers battus et étonner son entourage...

Si vous me lisez depuis quelque temps, vous aurez remarqué mon intérêt pour les chouettes. Chaque artiste ayant traité ce sympathique petit animal à sa façon, il y a là matière à une belle collection thématique. Ah si je pouvais enrichir ma volière d'une chouette de RATY, de PICASSO ou encore de DIATO ! On peut rêver, n'est-ce pas ?

La miss en bonne compagnie, sur mon ex bureau

Un certificat d'authenticité établi par Denise MASSON, ayant droit de l'artiste, accompagne l'objet.

Provenance : atelier et famille de l'artiste.

Inv. PM AAM 1

lundi 13 mai 2013

Pas assez bling...


... ce bel oiseau de Jules AGARD ?

Cela doit être le cas. Il traîne en effet depuis bien longtemps dans la vitrine d'une galerie monégasque devant laquelle je ne manque jamais de passer afin de lui faire un petit coucou lorsque je vais traîner dans le rayon livres d'un grand magasin, comme tout à l'heure, lors de ma pause déjeuner. Un endroit bien loin de connaître l'affluence, les locaux préférant, hélas ou heureusement (c'est selon), celui des écrans plats XXL...

Jules AGARD (1905-1986) fut l'un des grands céramistes de "l'âge d'or" de Vallauris, particulièrement doué pour le tournage. Embauché chez MADOURA, il seconda PICASSO pendant une vingtaine d'années, tout en poursuivant un travail personnel particulièrement intéressant, produisant un bestiaire qui n'appartient qu'à lui.

Je l'aurais bien adopté si son prix, lui, n'avait pas été particulièrement bling ;-).

***

L'un des (bons) effets secondaires des ponts et autres viaducs est de permettre aux colis de s'accumuler et donc aux facteurs de jouer les Père Noël. Le mien est arrivé ce matin avec avec cinq paquets (record battu), dont l'un contenait cet étonnant petit pied de lampe du couple RUELLAND, particulièrement attendu :


Non, il n'est pas cassé et très sommairement recollé ! C'est juste une illusion d'optique créée par des craquelures particulièrement larges et très atypiques, les premières que je rencontre sur un RUELLAND. Une réussite totale à mon goût. Le pire c'est que j'ai failli le louper, m'étant basé dans un premier temps sur le seul examen de sa photo sur un site de vente aux enchères bien connu et l'ayant de ce fait écarté. Une céramique qui a dû tromper nombre de ruellandophiles si j'en juge par son prix, 151 € seulement :-).


Ce second RUELLAND m'a par contre donné plus de mal. Malgré une description n'incluant pas le mot clé "RUELLAND", il a (hélas) été repéré et donc atteint un prix supérieur (645 €), disputé par 9 amateurs. Un prix qui pourra sembler élevé à certains mais sans commune mesure avec ceux pratiqués dans les grandes galeries. Les sites de vente aux enchères sont encore un excellent terrain de chasse pour ceux qui ne peuvent fréquenter ces dernières, à condition d'avoir du temps, bien sûr, et de pouvoir lutter contre les collègues ;-) et de plus en plus de pros, qui y chassent également. Bref, une belle affaire au bout du compte, d'autant plus que sa couleur - un magnifique bleu-vert bien difficile à reproduire - et son émaillage "miroir" sont vraiment exceptionnels.

***

Cet excellent viaduc de l'Ascension, propice au farniente (bouquiner, profiter de mes "bébés" et faire la sieste), à la plage (premier bain samedi :-) et aux balades (Nice puis la fondation HARTUNG-BERGMAN, à Antibes) m'a encore plus fait prendre conscience que l'un des biens les plus précieux est le temps... libre. On travaille trop, n'en déplaise à certains hommes politiques. Tout irait sans doute bien mieux en ce bas monde si l'on travaillait moins, et donc mieux, ce qui au bout du compte aboutirait au même résultat pour la société. Je vais donc essayer de m'y employer, d'autant plus que je suis convaincu qu'il est possible de travailler moins sans trop voir ses revenus fondre comme neige au soleil. Turbulences en vue au boulot ;-). Affaire à suivre...

A suivre...

samedi 11 mai 2013

Télé céramique


Beau programme que ce dialogue entre un grand maître des années 50 et un jeune loup de notre époque, n'est-ce pas ?

Bon week-end !

jeudi 9 mai 2013

Gros plans

Pour le plaisir des yeux : quelques clichés pris sans prétention et un peu par hasard, juste avant une bonne sieste récupératrice précédée d'un peu de lecture ("Dora Maar, prisonnière du regard", excellent), en ce jour férié bienvenu.

- CHAMBOST :


- ALBERGHINA :


- ANASSE - DEREL :


- MADOURA  :


- MADOURA II :


- CHAMBOST II et III :


- CLOUTIER :


- MASSON :


- PARISI :


- COLONIEU :


- ANASSE II :


- CAPRON (eh oui...) :


- PARISI II :


- GIARRUSSO :


- MASSON II :


- ANASSE III :


Qu'est ce que c'est beau la céramique ! "Luxe, calme et volupté"...

Une sieste rêveuse, bien sûr, interrompue un peu trop tôt par une "demande d'adoption" téléphonique d'un Nième "bébé", en l'occurence un superbe et rare petit pied de lampe du grand JOUVE. Youpi - il est vraiment superbe - mais également grrr car il va me falloir le financer. Et ça, c'est pas gagné !

Ah ces dealers, ils ne respectent même pas les jours fériés ;-).